Suite à l’apparition devant la Mairie de Clichy d’une banderole discriminatoire et stigmatisante vis-à-vis d’une partie de la population, j’ai saisi le défenseur des droits.
Celui-ci a très rapidement répondu à ma requête par une lettre indiquant notamment :
Mes services vont procéder à l’examen de votre réclamation et vous informeront des suites que je pourrai lui réserver, au regard des différentes compétences qui m’ont été attribuées par la loi organique du 29 mars 2011 relative au Défenseur des droits.
On lira ci-dessous le texte de la question posée au Défenseur des droits, ainsi que la lettre en réponse. L’action continuera pour faire échec à la division des Clichois que souhaite la municipalité en instrumentalisant la question du lieu de culte des musulmans clichois.
Le texte de la saisine
Motif de la réclamation / 03 09 2017 :
La Mairie de Clichy (92) a tendu une banderole devant la Mairie, sur la voie publique, discriminatoire vis-à-vis des Clichois musulmans, depuis le 31 août 2017. Depuis plusieurs années la question d’un lieu de culte pour les musulmans se pose à Clichy. Le nouveau Maire a refusé tout dialogue avec cette partie de la population et a fait fermer le lieu de culte que les musulmans occupaient à titre précaire et provisoire il y a quelques mois. Les musulmans de Clichy demandent la réouverture de leur lieu de culte – qui donnait toute satisfaction tant aux musulmans qu’aux non-musulmans de la ville.
Devant le refus du Maire d’ouvrir un vrai dialogue, les musulmans prient quotidiennement dans la rue et cela s’apparente à une manifestation, soutenue par de nombreux citoyens Clichois non-musulmans. Ce type de banderole, avec le logo de la Mairie, vise à diviser dangereusement les Clichoises et les Clichois qui vivent en paix. Cet acte discriminatoire stigmatise une partie de la population qui revendique pour ses droits les plus élémentaires, pacifiquement.
La Mairie n’a pas à utiliser les impôts des citoyens pour de telles actions. Des recours existent pour trancher le litige et d’ailleurs des actions en justice sont en cours. Devant l’urgence de la situation je saisis le Défenseur de Droits, mais me réserve si cela n’aboutit pas à mener une action en justice et devant les institutions administratives compétentes.
La lettre du Défenseur des droits
Télécharger la lettre : AR
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