Clichy : la campagne est lancée

Communiqué

Un autre monde est possible
avec les législatives

Le résultat du second tour de la présidentielle à Clichy, sur fond de participation en baisse, témoigne avant tout du rejet de la politique de l’extrême-droite dans notre ville. Le Pen obtient certes 17,65 % et 3 496 voix ce qui est trop et en progression sur la ville. Mais cela ne représente que les voix d’extrême-droite au premier tour, soit le total des voix de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan.

Encore faut-il relativiser ce résultat en le comparant au total des voix obtenues par Mélenchon au premier tour : 9 996 voix. Si comme le prétendaient les sondages calomnieux, 33 % des électeurs de l’Union populaire avaient voté Le Pen, elle aurait doublé son score !

Clichy est une ville populaire ou le vivre ensemble n’est pas compatible avec la haine raciste ni le programme économique et social de Le Pen, copie conforme sur ce plan avec celui de Macron. A noter la forte proportion de bulletins blancs et nuls qui totalisent 8,08 %, s’ajoutant à l’abstention.

Le résultat de Macron ne peut être interprété comme un soutien à sa politique. Nos concitoyens ont manifesté leur volonté d’écarter Le Pen, mais cela ne vaut pas approbation de son programme. Programme dont on ne sait plus ce qu’il est pour ce quinquennat puisqu’il a annoncé le soir de son élection une refonte totale de sa politique ! Sauf sur un point qui semble être l’obsession de la droite : le report de l’âge de la retraite à 65 ans que ses ministres veulent imposer par le 49.3.

Rien n’est cependant joué car le 49.3 est une mesure que le Président ne peut imposer à l’Assemblée nationale. Pour cela Macron ne doit pas avoir en juin une majorité aux ordres comme lors de la précédente assemblée. Les élections législatives des 12 et 19 juin prochains seront décisives pour ce qui est de la politique du gouvernement. Une majorité de députés.es autour du socle du programme l’Avenir en commun est possible. Un large rassemblement au-delà des voix de l’Union populaire est en voie d’aboutir.

Cinq ans de plus de politique macroniste ce n’est pas supportable. Traduisons le fort rejet qui existe dans ce pays en vote pour un autre monde, c’est possible avec le bulletin de vote en juin.

Clichy, lundi 25 avril 2022

Lendemain d’élection partielle

Au lendemain de l’élection législative partielle du 20e arrondissement de Paris, il est bon que les commentaires prennent un peu de hauteur. Il est rare que les réactions à chaud nous fasse voir l’horizon. Jean-Luc Mélenchon est de ceux et celles qui savent tirer des conclusions qui vont au-delà des constats habituels (je vous les épargne).

Donc, dimanche dernier, contre la droite, LREM et le PS and C°, Danielle Simmonet a perdu une bataille. Mais LFI est loin d’avoir perdu la guerre. C’est le sens de l’analyse faite par JL Mélenchon mais dans un tout autre registre, celui de la stratégie. Faute d’avoir ce regard à long terme, les batailles politiques sont des querelles de bistrot dont on ne sort que par l’ivresse des mots (au mieux) ou la langue de bois (au pire).

Le mieux évidemment est de se référer à l’article lui-même. Mais il n’est pas interdit de dire pourquoi on peut le considérer autrement que comme un simple papier de circonstance (« Bravo à Danielle et à ses équipes« , ce que je ne m’interdis pas de penser par ailleurs).

Venons-en aux citations qui, je l’espère, inciteront à prendre connaissance de la suite et à en débattre :

« Elle me permet de formuler haut et clair la ligne sur laquelle nous sommes organisés depuis ce début de campagne présidentielle commencée en novembre 2020. Car c’est un tout que notre action au moment même où elle se déploie sur autant de terrains : régionales, cantonales, commission d’enquête sur l’eau, soutien aux luttes salariales, action parlementaire, préparation des marches des libertés du 12 juin qui viennent à l’appel de 90 organisations.

Une stratégie globale est à l’œuvre. »

Une stratégie

S’ensuit une série de questions à laquelle, disons-le, nous avons à répondre collectivement. Du moins celles et ceux qui veulent s’engager sur la voie d’un renouveau de la marche vers « les jours meilleurs ».

Exemples :

Quel est notre but ? Nous voulons rassembler une majorité du peuple dans l’élection présidentielle. Comment y parvenir ?

Pour nous ce programme c’est « L’Avenir en Commun ». Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?

Posons ouvertement la question : pourquoi, l’union avec la gauche traditionnelle ferait-elle obstacle à l’union populaire et au vote commun ?

Je l’avoue : j’ai ma réponse personnelle à ces questions. Mais là n’est pas le sujet. J’observe simplement que, après lecture de cet article, j’en étais arrivé aux mêmes conclusions. J’essaie d’en donner une traduction, non pas seulement en paroles, mais dans mon action de terrain indépendante de ma prise de position politique dans cette séquence électorale.

Et le plus important oui, il faut avoir une vision stratégique plutôt que des réponses conjoncturelles et politiciennes aux circonstances. Faute de quoi on en arrive aux accords à la carte qui non seulement sont contre-productifs mais permettent l’arrivisme de girouettes politiques sans principes.

Je vois d’ici certains sourires narquois (forcément d’adversaires politiques, ce qui me laisse sans tourments) : voilà un écervelé qui abonde dans le sens de son gourou. Pourtant je ne fais que rapporter des questions. Si vous voulez en débattre, allez voir par vous-même. Ce qui en définitive est l’essence même de la démarche démocratique, républicaine et citoyenne.

Robert Crémieux

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La belle équipe

J’ai ramené ce samedi matin du marché un tract de Clichy en commun. Au delà des personnes, que j’apprécie pour les avoir côtoyées dans diverses circonstances depuis des années, je trouve le message intéressant. Je dirais, pour faire vite, l’union fait la force.

Il régnait sur le Marché du Centre une certaine euphorie, sans doute due au fait que l’on retrouvait l’ambiance d’avant COVID ; que seuls les masques encore présents rappelaient. Il y avait foule, les passants avaient du mal à se frayer un passage mais ils prenaient les tracts des militants politiques avec un sourire des yeux, comme pour saluer un certain retour à la normalité.

Je crois pourtant que rien n’est plus comme avant. J’ai respiré ces derniers jours un air pollué, pas seulement par les échappements de voitures mais bien plutôt par plusieurs événements. Bien sûr je pense notamment à cette manifestation de policiers factieux qui a réussi à répandre la confusion politique jusque dans les rangs de partis qui se réclament de la gauche. Le 20 mai restera un date dans le calendrier historique du pays.

Sans doute aussi pour une autre raison. Je pense à cet appel paru le même jour faisant du 12 juin prochain celle d’un rassemblement très large contre la montée résistible de l’extrême-droite.

Je me dis que Clichy est d’une certaine façon un peu en avance sur l’agenda démocratique. Bon d’accord, les mêmes – LFI, EELV, PCF, citoyens – qui se retrouvent pour les élections départementales partent sur des listes différentes aux régionales du 20 juin prochain. C’est fâcheux. C’est regrettable car cela ne permet pas la clarification politique nécessaire dans la séquence ouverte par l’élection de Macron. Et pourtant cela ne gâchait pas trop l’air de fête de la distribution de tracts de Clichy en commun. C’était dans les autres camps que l’on faisait la gueule.

Franchement, l’équipe que forme Alain, Pascale, Hicham et Naïma me donne le sentiment que nous n’avons pas fait tout ça pour rien. Ils/elles sont à l’image de notre ville populaire et conviviale. C’est une belle équipe et qui a un programme d’avenir. Du pain et de l’air, pour paraphraser un slogan célèbre.

Robert Crémieux

93 rue Henri Barbusse : 4 mois de galère et de solidarités

LOCATAIRES des HAUTS-de-SEINE

Déjà quatre mois de précarité logement pour les locataires sinistrés du 93 rue Henri-Barbusse. Quatre mois de galère et de solidarité.

Quatre mois de galère pour les locataires, avec des situations diverses pour les familles, les individuels, les précaires plus ou moins hébergés (certains pas du tout), ceux qui ont des réseaux d’entraide. A titre d’exemple, imaginez une mère avec ses enfants scolarisés à Clichy, hébergée par le 115 dans un « hôtel » de Rueil. Il y a pire, dites-vous. Mais dans cet hôtel, interdiction de faire la cuisine. Pas d’emploi, donc pas de ressource. Et les tracasseries administratives, les démarches, les dossiers, la menace de se retrouver à nouveau sans toit… Quatre mois.

Petit rappel. L’évacuation a eu lieu le 27 octobre. Mais l’alerte a été donnée bien avant sans que les pouvoirs publics n’agissent vraiment pour trouver une solution. Refus de dialogue de la part de la Mairie, pas…

Voir l’article original 669 mots de plus

CNRS : L’« islamogauchisme » n’est pas une réalité scientifique

Le CNRS n’a pas tardé à réagir aux propos irresponsables de la ministre des Universités qui, après Blanquer, a lancé une diatribe contre ce qu’elle appelle « l’islamogauchisme ». Ce terme, repris de l’extrême-droite comme l’étaient les termes de « judéobolchevisme » et « judéomaçonnisme » dans les années trente, vise à dresser une partie de la population contre l’ensemble des musulmans ainsi que contre celles et ceux qui refusent la loi liberticide dite contre le « séparatisme ».
On lira ci-dessous le communiqué du CNRS, un texte pour l’histoire (que l’on ne nous dise pas après la catastrophe que l’on n’était pas averti).

«L’islamogauchisme», slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique. Ce terme aux contours mal définis, fait l’objet de nombreuses prises de positions publiques, tribunes ou pétitions, souvent passionnées. Le CNRS condamne avec fermeté celles et ceux qui tentent d’en profiter pour remettre en cause la liberté académique, indispensable à la démarche scientifique et à l’avancée des connaissances, ou stigmatiser certaines communautés scientifiques. Le CNRS condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance.

Concernant les questions sociales, le rôle du CNRS, et plus généralement de la recherche publique, est d’apporter un éclairage scientifique, une expertise collective, s’appuyant sur les résultats de recherches fondamentales, pour permettre à chacun et chacune de se faire une opinion ou de prendre une décision. Cet éclairage doit faire état d’éventuelles controverses scientifiques car elles sont utiles et permettent de progresser, lorsqu’elles sont conduites dans un esprit ouvert et respectueux.

La polémique actuelle autour de l’ « islamogauchisme », et l’exploitation politique qui en est faite, est emblématique d’une regrettable instrumentalisation de la science. Elle n’est ni la première ni la dernière, elle concerne bien des secteurs au-delà des sciences humaines et des sciences sociales. Or, il y a des voies pour avancer autrement, au fil de l’approfondissement des recherches, de l’explicitation des méthodologies et de la mise à disposition des résultats de recherche. C’est là aussi la mission du CNRS.

C’est dans cet esprit que le CNRS pourra participer à la production de l’étude souhaitée par la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation visant à apporter un éclairage scientifique sur les champs de recherche concernés. Ce travail s’inscrirait dans la continuité de travaux d’expertise déjà menés sur le modèle du rapport « Recherches sur les radicalisations, les formes de violence qui en résultent et la manière dont les sociétés les préviennent et s’en protègent » réalisé en 2016 par l’alliance Athena, qui regroupe l’ensemble des forces académiques en sciences humaines et sociales dans les universités, les écoles et les organismes de recherche, ou du rapport « Les sciences humaines et sociales face à la première vague de la pandémie de Covid-19 – Enjeux et formes de la recherche », réalisé par le CNRS en 2020.

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