5ème soirée Nuit Debout Clichy demain jeudi 2 juin. Ce n’est pas un rituel, c’est une performance et la manifestation d’une détermination.
Deux mois après la manifestation du 31 mars contre la loi El Khomri, quoiqu’en disent les médias aux ordres, la contestation ne s’essouffle pas. Elle gagne même de nouvelles couches de la population. Malgré une propagande éhontée, le gouvernement ne parvient pas à faire croire que les syndicats sont responsables des blocages et des violences. Les casseurs sont au gouvernement. Qu’il cède ou qu’il parte. Au point où on en est – c’est mon point de vue – il vaudrait mieux qu’il parte. J’ai aujourd’hui signé un appel en ce sens, paru dans le journal L’Humanité, à l’initiative de la Fondation Copernic.
Mardi soir, une douzaine de personnes, participants et participantes du rassemblement Nuit Debout Clichy, se sont rencontrés/es pour faire le point. Bien sûr, il y a des questions que nous devons affronter, le risque de lassitude, l’incompréhension de certains sous le déluge de discours contradictoires dans les médias, la diversité même de ce mouvement.
À ce stade, il n’est pas question de se constituer en mouvement unifié de type parti politique : au contraire, ce qui fait la richesse des Nuit Debout c’est la rencontre, la confrontation et le dialogue. La volonté d’agir aussi.
En-tête du tract diffusé par sept syndicats
Nous nous posons la question : que faire pour continuer ? La priorité nous paraît être de poursuivre ce qui a été le point de départ : la mobilisation contre la loi travail. Il reste encore beaucoup à faire pour expliquer l’enjeu de cette contre-réforme. La protection des salariés par le Code du travail a été tellement mise à mal que l’idée de le défendre paraît parfois une perte de temps. Pourtant, à l’heure où le Medef rêve de « mettre fin aux blocages » qui empêchent les actionnaires de faire encore plus de profits, ce qui paraît nécessaire c’est la reconquête de droits sociaux qui ont été écornés sous Sarkozy et maintenant sous Hollande.
Demain jeudi, des propositions avancées pour rendre plus concrète notre action, ensemble, par exemple en reprenant l’initiative lancée par les syndicats d’une votation citoyenne pour ou contre le retrait de la loi travail.
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