Jardin Bic : une bonne nouvelle ?

Les riverains du futur jardin (parc ou jardin ?) Bic veulent y croire mais on peut comprendre leur scepticisme. Il y a dix ans qu'ils attendent et comme par hasard la bonne nouvelle leur est délivrée à la veille d'une élection cantonale. Et ce n'est pas la première fois. Il est vrai que depuis le vote du PLU avec le soutien de l'ensemble de la droite, le Maire de Clichy semble ne plus douter que les crédits vont pleuvoir. 
Le Collectif de Riverains pour un Aménagement Concerté (CRAC) qui a mené pendant des années une bataille pour obtenir des résultats en négociation avec les habitants du quartier se réjouit mais reste prudent. Et rappelle quelques péripéties du projet : on lira ci-dessous leur communiqué.
 

PARC URBAIN BIC : ANNONCE DE LA REPRISE DES TRAVAUX

Notre Collectif s’est créé en 1999 autour du projet de réalisation d’un parc urbain sur les friches des anciennes usines Bic. L’action continue du CRAC a été de faire des propositions constructives et responsables afin d’améliorer le projet.
Ainsi le CRAC a permis d’augmenter le parc de la surface comprise entre les bureaux et les deux entrées Chance Milly et Anatole France.

Dans le projet :
*     cette surface, propriété des bureaux, était une dalle de parking aménagée en esplanade ouverte au public et constituait l’entrée des VIP.   

*     l’espace entre Chance Milly et Anatole France était une voie privée desservant les bureaux pour les taxis et les pompiers ; 

*      les constructions pour les entrées sorties du parking des bureaux étaient prévues aux deux entrées Chance Milly Anatole France obturant les entrées du parc ;   

*       sur notre demande, un permis de construire modificatif a été déposé et accordé déplaçant tous les accès véhicules rue Henri Barbusse (entrée VIP et entrées/sorties de parking) ;   

*       les emprises de l’esplanade et de la voie privée pourront ainsi rester de pleine terre et être intégrées au futur parc. Par ailleurs, l’enquête publique sur la modification du POS de 2007 nous a donné raison en empêchant que l’entrée du parc se fasse par un accès sous porche comme la mairie le souhaitait.

Enfin, le parking public nécessaire au quartier initialement prévu sous le parc se fera finalement sous le futur programme Agrica.
Promis par le maire depuis plus de 10 ans, ce parc urbain semble enfin vouloir sortir de terre. Cette décision ne peut être que bien accueillie par tous les habitants du quartier qui auront attendu avec patience et détermination cet équipement majeur. Ne soyons pas dupes, ce n’est certes pas un hasard du calendrier si l’annonce du redémarrage des travaux est faite à la veille d’élections cantonales. Les vieux panneaux géants décrivant ce projet ont été rentabilisés ; ils auront servi la promotion de trois élections successives. Force est de constater que les riverains sont souvent abusés par trop de promesses non tenues ou de paroles données puis reprises. Pourtant chacun a pu remarquer le démarrage de la construction des 17.500m² de bureaux fin 2007. Dès lors, le prix nécessaire à la réalisation du parc ayant été payé par le promoteur, plus rien n’empêchait les premiers coups de pioches. En effet, le jardin devait être réalisé concomitamment ou peu après la construction des bureaux. La SEMERCLI a bien empoché les 22 millions de droits à construire de cette opération, mais elle a laissé l’emprise du futur parc à l’état de friche depuis 2007.

C’est donc une excellente nouvelle, mais il serait sage de ne pas attendre 2012 voire 2014 pour anticiper et trouver, pour le bien et la tranquillité de tous, des solutions aux réels problèmes que posent dès à présent l’entretien et la sécurité de ce lieu.

En outre, il serait judicieux que les problèmes consécutifs aux opérations de démolition des anciens entrepôts dont ont été victimes de nombreuses copropriétés attenantes soient réglés: affaissement de terrain, fissures dans les appartements, murs mitoyens menaçant de s’écrouler…

Pour ce qui concerne le CRAC et ses adhérents, nous saurons rester vigilants et veillerons à ce que cette emprise ne devienne pas la réserve foncière décrite sur les documents administratifs. Au contraire nous continuerons à nous battre pour qu’elle soit intégralement aménagée en un parc de pleine terre tel que prévu et acté par les habitants et tel qu’approuvé par le Conseil municipal. Nous surveillerons l’évolution du document d’urbanisme afin que ce poumon de respiration arraché aux promoteurs ne devienne jamais constructible.
Les habitants ne seront réellement satisfaits que lorsqu’ils pourront avec leurs enfants, petits enfants, un livre ou un sandwich à la main profiter enfin de cet espace vert et vital d’un hectare.

CRAC : crac_asso@hotmail.com

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Article du journal Le Parisien du 17 mars 2011 :  110318artparisienjardinsbic.pdf

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