La gauche est désunie, il faut l’union à tout prix pour éviter le raz-de-marée Macron… Le défaitisme de gauche est de retour. Après la présidentielle où on nous vendait la victoire de Le Pen à tous les coins de tweet, voilà que les sondages et les pleureuses nous bassinent à nouveau à longueur de post sur la division.
La faute à qui la victoire de la droite, du centre, du PS réunis ? La faute à Mélenchon, pardi. Le sectarisme de Mélenchon par ci, la dictature de Mélenchon par là, il est sur tous les fronts (de gauche) pour faire perdre la gauche, Mélenchon. Que le dégagisme le foudroie. Que la sardine du Vieux-Port l’avale tout cru. Et gna gna gna, et gna gna gna.
Mais elle est où la gauche ? Où plutôt, elle était où la gauche ? Au PS de Hollande et ses alliés de circonstance PCF et EELV ? Sérieusement, vous pensez que « la gauche » c’est une étiquette présentable dans les HLM et les quartiers ? Vous croyez vraiment que la gôche qui a produit Placé et Jadot, Chassaigne et Laurent, Valls et Hamon serait une opportunité à saisir de toute urgence ? Rien que ces noms suffiraient à donner une crise de dégagisme dans n’importe quelle banlieue. Et pour celles et ceux qui se trompent de colère, une crise d’urticaire lepéniste.