Clichy : municipalité déconfinée mais sans légitimité

Passionnant ce conseil municipal de Clichy du lundi 25 juin 2020. Non, je rigole. À mourir d’ennui. L’exemple même de la démocratie réduite au vote des godillots du maire. De quoi faire regretter le temps du confinement.

Les conseillers municipaux déconfinés : une image qui restera

Enfin, retenons tout de même qu’il s’agissait de fait d’un conseil municipal exceptionnel. Élu après plusieurs semaines de vacance formelle de la municipalité, le nouveau Maire est l’ancien, selon le résultat du premier tour le 15 mars dernier. Rémi Muzeau a recueilli sans surprise les 38 voix de sa majorité municipale. Le candidat du PS a recueilli 3 voix et les 7 élus de l’opposition, Clichy en commun, n’ont pas pris part au vote. Le conseil a également élu, sans attribution pour le moment, 14 membres du bureau.

Et maintenant ? La municipalité ne s’est pas montrée particulièrement active pendant le confinement, il y a fort à parier qu’elle continuera à se contenter de délivrer des permis de construire à tout va. C’est son seul programme de toute façon : changer la population de Clichy grâce à une spéculation immobilière effrénée qui rapproche le prix du mètre carré de celui de Paris.

Le tsunami qui vient

Gageons sans risque que l’actuelle majorité ne sera pas à la hauteur des responsabilités qui l’attendent face aux défis de la tempête qui vient. La crise sanitaire n’est en effet que le signe avant-coureur du tsunami écologique, économique et social annoncé. La bétonisation est même l’exact contraire de ce qu’il faudrait faire pour rendre la ville plus apte à résister au choc climatique. L’abandon du logement social (sur la même ligne que celle du gouvernement Macron ) rend impossible de répondre aux besoins réels des Clichoises et Clichois.

Rien ne dit d’ailleurs que les difficultés soient surmontables pour la majorité municipale faute de légitimité pour son élection. Le maintien imbécile par le gouvernement du premier tour du scrutin le 15 mars a abouti à une abstention record. Le Maire est l’élu de 6 292 votants exprimés sur xx inscrits. Et en proportion son pourcentage { 51,94% % } est en nette baisse par rapport à 2015 où il avait recueilli 57,82 %.

Forte de son score de 27,60%, l’opposition municipale représentée par Clichy en commun* devrait pouvoir jouer son rôle et faire entendre la voix des quartiers populaires, des HLM et des « riens » qui ont fait tourner la machine pendant la crise sanitaire (qui n’est pas terminée).

Les dossiers ne manquent pas où il faudra développer l’esprit de résistance. L’hôpital Beaujon, la Maison du peuple, la pollution automobile, la spéculation liée aux grands projets inutiles du Grand Paris et des JO de 2024, le Centre Léon Blum (liste non exhaustive), seront autant de sujets de mobilisation citoyenne.

@cremieuxrag

* Les sept conseillères et conseillers municipaux de Clichy en commun :

Alain FOURNIER, Charlotte NIEWIADOMSKI, Aïssa TERCHI, Alice NORET, Hicham DAD, Naïma SELLAM, Michel LEJEUNE-MENGWANG.

**

2020 année catastrophe

Catastrophe
Sanitaire ? Economique ? Ecologique ? Politique ?
Cela valait bien un redémarrage du site Ah ! ça ira !
**

Adama : Vérité et justice

Samedi 21 juillet une marche a réuni à Beaumont-sur-Oise un impressionnant cortège en mémoire de Adama Traoré et d’autres victimes des violences policières. C’est un événement qui dépasse le traditionnel cortège de protestation par la diversité des soutiens qui se retrouvent désormais sur cette revendication de Vérité et justice. Malgré la date, plusieurs Clichoises et Clichois, dont j’étais, ont participé , à ce rassemblement digne, offensif et émouvant. Ci-dessous, un bref compte-rendu (initialement publié sur ma page Facebook) :

180721_Marche_ADAMA_7

Continuer à lire … « Adama : Vérité et justice »

Et hop Bastille !

Et hop, après le 12 et le 21, rdv pour le 23 septembre
Cortège des luttes 1, début avenue Beaumarchais

https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D1451995278169568%26id%3D1040248312677602&width=500

Banderole de la honte : le Défenseur des droits saisi

170902_Clichy_banderole

Suite à l’apparition devant la Mairie de Clichy d’une banderole discriminatoire et stigmatisante vis-à-vis d’une partie de la population, j’ai saisi le défenseur des droits.
Celui-ci a très rapidement répondu à ma requête par une lettre indiquant notamment :

Mes services vont procéder à l’examen de votre réclamation et vous informeront des suites que je pourrai lui réserver, au regard des différentes compétences qui m’ont été attribuées par la loi organique du 29 mars 2011 relative au Défenseur des droits.

On lira ci-dessous le texte de la question posée au Défenseur des droits, ainsi que la lettre en réponse. L’action continuera pour faire échec à la division des Clichois que souhaite la municipalité en instrumentalisant la question du lieu de culte des musulmans clichois.

Le texte de la saisine

Motif de la réclamation / 03 09 2017 :

La Mairie de Clichy (92) a tendu une banderole devant la Mairie, sur la voie publique, discriminatoire vis-à-vis des Clichois musulmans, depuis le 31 août 2017. Depuis plusieurs années la question d’un lieu de culte pour les musulmans se pose à Clichy. Le nouveau Maire a refusé tout dialogue avec cette partie de la population et a fait fermer le lieu de culte que les musulmans occupaient à titre précaire et provisoire il y a quelques mois. Les musulmans de Clichy demandent la réouverture de leur lieu de culte – qui donnait toute satisfaction tant aux musulmans qu’aux non-musulmans de la ville.

Devant le refus du Maire d’ouvrir un vrai dialogue, les musulmans prient quotidiennement dans la rue et cela s’apparente à une manifestation, soutenue par de nombreux citoyens Clichois non-musulmans. Ce type de banderole, avec le logo de la Mairie, vise à diviser dangereusement les Clichoises et les Clichois qui vivent en paix. Cet acte discriminatoire stigmatise une partie de la population qui revendique pour ses droits les plus élémentaires, pacifiquement.

La Mairie n’a pas à utiliser les impôts des citoyens pour de telles actions. Des recours existent pour trancher le litige et d’ailleurs des actions en justice sont en cours. Devant l’urgence de la situation je saisis le Défenseur de Droits, mais me réserve si cela n’aboutit pas à mener une action en justice et devant les institutions administratives compétentes.

La lettre du Défenseur des droits

jpeg

Télécharger la lettre : AR

**

 

%d blogueurs aiment cette page :