Samedi 21 juillet une marche a réuni à Beaumont-sur-Oise un impressionnant cortège en mémoire de Adama Traoré et d’autres victimes des violences policières. C’est un événement qui dépasse le traditionnel cortège de protestation par la diversité des soutiens qui se retrouvent désormais sur cette revendication de Vérité et justice. Malgré la date, plusieurs Clichoises et Clichois, dont j’étais, ont participé , à ce rassemblement digne, offensif et émouvant. Ci-dessous, un bref compte-rendu (initialement publié sur ma page Facebook) :
[ VERITE ET JUSTICE ]
Samedi après-midi, j’ai participé à la Marche et au rassemblement du Comité Vérité et Justice pour Adama. Malgré la date – un samedi 21 juillet – l’affluence était importante. Le cortège a traversé la petite ville de Beaumont jusqu’à au terrain situé près du domicile de la famille Traoré.
Depuis deux ans, l’action menée par la famille et les amis d’Adama rassemble chaque jour un peu plus. Sous l’impulsion de Assa Traoré, soeur d’Adama, cette affaire prend chaque jour qui passe un tour de plus en plus symbolique des violences policières restées impunies. Voire encouragées comme le démontre l’affaire Benalla qui touche directement le Président de la République.
J’ai été particulièrement impressionné par la succession des témoignages, souvent poignants, de victimes et de proches de victimes. Non seulement la violence sociale et la répression touchent tous les secteurs de la France pauvre mais dans ce cas particulier elle a un relent colonialiste insupportable en 2018. Comme l’ont dit la plupart des intervenants, merci à celles et ceux qui ont pris conscience de la nécessité d’agir;
Le mouvement social doit non seulement soutenir ces actions de plus en plus fédératrices mais également dialoguer et débattre avec celles et ceux qui sont victimes d’apartheid dans certains quartiers d’autant que dans ces mêmes quartiers ou leur périphérie se trouvent aussi les relégués sociaux créés par les politiques de chômage et d’austérité. Il ne s’agit pas de convergences des luttes mais de prendre la mesure de l’intérêt des combats communs pour les uns et les autres.
Cette prise de conscience a connu récemment un développement nouveau, en particulier depuis la manif Marée humaine du 26 mai dernier. Du travail en perspective pour donner dès la rentrée prochaine une dimension de solidarité encore plus visible aux actions qui vont reprendre pour des initiatives élargies et offensives.
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