Les hôpitaux publics Bichat et Beaujon
en urgence vitale
Le comité de défense des hôpitaux publics Bichat – Beaujon tenait ce midi, jeudi 29 février, un rassemblement devant le site de Bichat. Les opposants ont toujours du mal à se faire entendre mais le front au projet mortifère de Campus hospitalo-universitaire à Saint-Ouen s’élargit et s’ancre dans le combat national pour faire stopper les suppressions de lits et d’hôpitaux dans tout le pays.

C’est désormais un constat que font les intervenants en défense des hôpitaux publics de Bichat et Beaujon : la question de la fermeture des ces deux hôpitaux de proximité s’inscrit dans la perspective plus large de l’action nécessaire pour ne plus accepter la fermeture d’un seul lit, d’un seul hôpital public en France. C’est se condamner à ne rien comprendre à cette question que de croire qu’il s’agit d’un combat de clocher pour garder un hôpital ici et refuser la construction d’un autre là.

La forte présence des personnes de Saint-Ouen au rassemblement manifeste tout l’enjeu du problème posé par le projet de Campus hospitalo-universitaire. Dans la ville où le projet prévoit d’implanter le nouvel hôpital, l’opposition au projet est forte parce qu’il ne correspond pas aux besoins des populations du territoire compris comme un tout sur trois départements : Paris, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. Manon Monmirel, suppléante du député Eric Coquerel, elle-même habitante du quartier Garibaldi où devrait être implanté le Campus a fort bien expliqué comment la population a été mise devant le fait accompli sans concertation et sans débat public sur l’aménagement urbain et les besoins de santé de la Seine-Saint-Denis.

La présence de la députée EELV-NUPES, Francesca Pasquini, de la circonscription qui regroupe dans les Hauts-de-Seine la ville d’Asnières et le canton de Colombes sud, marquait la conscience territoriale de l’enjeu d’un hôpital de proximité tel que Beaujon. Celui-ci dessert en effet les populations d’Asnières, de Gennevilliers tout autant que celle de Clichy. En définitive c’est tout le nord des Hauts-de-Seine qui a du souci à se faire quant on sait que les infrastructures hospitalières sont au bord de la rupture. Un service des urgences en moins, une maternité en moins à Clichy ? Impensable dans les conditions actuelles et les coupes sombres dans les budgets sociaux décidées par le gouvernement Attal.
Au-delà de l’enquête publique qui se termine le 4 mars, l’action pour le maintien et la rénovation de Bichat et Beaujon continuera pour la satisfaction des besoins en matière d’hospitalisation publique. Il y a quoi dans cette phrase que Macron, Attal et la ministre Vautrin ne comprennent pas ?
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