Quelle alternative à gauche après la réélection de Balkany ?

Balkany a été réélu député sur la circonscription de Clichy – Levallois. Malgré le bénéfice espéré de la vague rose qui aurait dû le porter à l’Assemblée, Catoire enregistre un nouvel échec. Echec annoncé par sa stratégie de refus du rassemblement de la gauche et son renversement d’alliance à la mairie de Clichy. Au final il aura manqué un millier de voix pour que la gauche soit représentée par un député de la circonscription.

Le second tour de l’élection législative a été marqué par une forte abstention. Sur la circonscription, les votes blancs et nuls ont été importants : 926 à Clichy (5,93%), 954 à Levallois (3,88 %). Cela traduit à l’évidence un fort rejet dans l’électorat de droite de Levallois de Balkany et à Clichy de la défiance de nombreux électeurs de gauche envers Catoire.

La vérité des urnes est la suivante : au plan national ni Hollande ni la majorité des députés PS élus au second tour ne peuvent oublier qu’ils ont été élus grâce au rassemblement des voix de gauche. Dans 99% des cas un bon report des voix du Front de Gauche et de Europe écologie – Les Verts était nécessaire pour l’emporter. Et dans les circonscriptions gagnées sur la droite, comme à Asnières ou à Clamart-Châtillon, seule la dynamique du rassemblement a pu faire basculer le résultat.

La débâcle de la droite au niveau national et dans les Hauts-de-Seine n’a donc pas emporté  Clichy – Levallois. Le ralliement honteux du candidat du PCF à Catoire n’a pas convaincu puisque le Front de Gauche n’a pas donné de consignes de vote. La caution apportée à Catoire par une élue EELV isolée et minoritaire de Levallois n’a pas trompé grand monde. Quant à l’appel au vote Catoire du Modem et du PRG, il n’a pas pesé très lourd vu le résultat dérisoire de ces partis satellites du PS au premier tour.

Il appartient désormais à l’ensemble des partis de gauche et de l’écologie de tirer les conclusions et les enseignements. A Clichy, le rassemblement de la gauche et de l’écologie est à reconstruire. Les résultats électoraux de la présidentielle et des législatives montrent qu’il y a un fort potentiel. La prochaine échéance est l’élection municipale de 2014. Mais, d’ici là, il faudra sans doute que les uns et les autres prennent des initiatives fortes pour montrer qu’il n’y a pas de fatalité de l’alliance à droite voulue par Catoire.

Une alternative est possible avec la gauche et l’écologie, incluant les partis politiques de gauche mais aussi de larges secteurs de l’action citoyenne qui attendent beaucoup de la défaite de la droite sans trop croire sur parole l’arrivée du changement. La défaite de Sarkozy et de la droite du département ont ouvert des possibilités. Aux citoyens et citoyennes de Clichy de prendre leurs responsabilités.

 Robert Crémieux

Mardi 19 juin 2012

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Ni Balkany, ni Catoire : je vote blanc

Dimanche, une page sera tournée. Il est possible d’en finir avec le sarkozysme à l’Assemblée nationale en élisant des députés PS, Front de gauche ou écologistes EELV. Mon soutien va naturellement aux candidates et candidats dont je connais l’action, en particulier en ce qui concerne leur appui aux combats menés par les chômeurs et précaires et leur opposition aux politiques menées par l’UMP.

J’apporte tout mon soutien à Jacqueline Fraysse (FdeG) à Nanterre, qui a notamment appuyé les actions pour la reconnaissance des associations de chômeurs. J’apporte mon soutien à Sébastien Pietrasanta (PS) qui mène sur sa circonscription d’Asnières une action de renouveau de la vie politique après le règne d’un élu UMP aux actions délétères pour la vie sociale. J’apporte mon soutien à Lucile Schmid (EELV) qui mène à Vanves un combat difficile contre un représentant caricatural de la politique rance.

Sur la circonscription de Levallois-Clichy, le choix aurait pu être simple et clair au second tour. Il ne l’est pas. D’un côté, le symbole de la sarkozie, avec un Balkany soutien sans faille des privilèges des plus fortunés. De l’autre, Gilles Catoire, diviseur de la gauche dans sa ville et la municipalité. Entre les deux, je ne choisirai pas.

Cette prise de position n’est pas facile. J’entends les objections. Mais j’entends aussi les raisons de ne pas voter pour celui qui se prétend rassembleur de la gauche alors qu’il a tout fait à Clichy pour se débarrasser de ses partenaires du Front de Gauche, des écologistes et de LO au sein de la municipalité. Ce saccage de la gauche ne repose pas sur des oppositions de personnes mais bien sur des orientations politiques.

Pour faire passer des mesures en matière d’immobilier, de logement social, de budget, d’aménagement urbain, de démocratie qui tournaient le dos à une politique de gauche, il a eu recours à un renversement d’alliances en faisant entrer la droite aux responsabilités dans sa ville. Ses orientations sur les grands dossiers, notamment son appui aux projets du Grand Paris de Sarkozy, sont contraires aux intérêts des couches populaires à Clichy.

Elu député, Catoire n’aurait de cesse de transposer ses orientations sur le plan national. Loin de renforcer la gauche, son élection aurait pour résultat de conforter le camp de ceux qui veulent mener à l’Assemblée une politique libérale d’austérité sous le vernis d’une étiquette de gauche. Pourquoi ceux à qui il refuse la légitimité et l’alliance, écologistes ou Front de gauche, lui apporteraient-ils les voix dont il a besoin pour se faire élire ?

Pour ma part, j’ai toujours voté à gauche et apporté au second tour mon soutien au candidat de gauche le mieux placé. Pour la première fois, je ne me conformerai pas à cette règle car à Clichy cela ne serait pas conforme à la morale politique et renforcerait le pessimisme de ceux qui de scrutin en scrutin choisissent l’abstention. Je voterai et j’appelle à voter blanc.

Robert Crémieux
Mercredi 13 juin 2012

 

Alain Fournier : le vote utile à gauche

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Dès le début de sa campagne, j’ai apporté mon soutien à la candidature d’Alain Fournier. Je ne suis pas membre de Europe-Ecologie-les Verts, ni d’aucun parti politique, mais j’estime qu’il a toute la légitimité nécessaire pour rassembler la gauche et les écologistes sur la circonscription de Clichy – Levallois, dès le premier tour de cette élection législative.

Il est urgent pour notre avenir d’en finir avec la politique menée par Sarkozy depuis des années. Pour cela, il fallait qu’il parte de l’Elysée mais il faut aujourd’hui battre également ceux qui, à l’Assemblée nationale et ailleurs, ont porté ses orientations réactionnaires.

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